Procès sous surveillance policière
Procès sous surveillance policière
Ennaama Asfari, militant des droits de l'homme, a été condamné à 2 mois de prison avec sursis et 500 dh d'amende par le Tribunal de Smara où il comparaissait lundi 15 janvier 2007. Arrêté au niveau d'un des barrages de police à l'entrée de Smara le 5 janvier, il était sorti de prison vendredi soir, suite aux manifestations qui s'étaient déroulées dans le territoire occupé et aux réactions internationales, en particulier en France où il réside quand il ne séjourne pas au Sahara Occidental.La police était au rendez-vous avec une vingtaine de minibus venus d'El Ayoun pour tenter d'empêcher toute manifestation de soutien et barrer les voies d'accès au Tribunal. Peu nombreux furent les Sahraouis qui purent assister à la séance, la salle étant déjà bien remplie par la police secrète. Trois femmes qui voulaient accéder au Tribunal ont été brutalisées, dont Soukeina Ment Jed Ahlou Ould Sid (disparue dans les bagnes secrets entre 1981 et 1991 et de nouveau emprisonnée pour 14 mois en 1992).Les conditions étaient loin d'être réunies pour permettre un procès équitable. Il dura près de 4 heures durant lesquelles Daniel Vogué, avocat français et ses deux collègues espagnols ont démontré la machination de ce nouvel exemple d'acharnement contre un défenseur des droits humains. Ennaama Asfari quant à lui a retourné l'accusation qui lui était faite « d'outrage à agent et de destruction de bien public » en déclarant : « s'il y a outrage, c'est celui que subit le peuple sahraoui depuis plus de 30 ans et pour ce qui est de la destruction du bien public c'est celle du Sahara Occidental occupé et pillé de ses richesses naturelles ». (corr.M.D.)
posted by Indépendance sahara occidental @ 12:44 AM
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