Parti pris
Parti pris
Par : Abdelkamel K. Lu : (912 fois)
À travers de telles positions, Français et Espagnols balaient d’un revers de la main, la légalité internationale qui accorde aux peuples sous occupation le droit de décider librement de leur destin.
Dans le processus de règlement du dossier du Sahara occidental, Paris et Madrid donnent cette impression de ne pas vouloir s’accommoder du droit des peuples à l’autodétermination, consacré par la légalité internationale. Il faut dire que ce principe de droit universel les avait obligés durant les décennies soixante et soixante-dix à restituer des territoires sur plusieurs continents aux autochtones sur pression de la communauté internationale. Chassez le naturel, il revient au galop. Après un long silence sur le conflit du Sahara occidental, dicté par la conjoncture internationale, qui était favorable à la décolonisation au sein de l’instance onusienne, la France sort de son mutisme en accordant du crédit au projet d’autonomie que se propose d’accorder le monarque alaouite aux Sahraouis, sans pour autant en dévoiler le contenu jusque-là.Par la voix d’un haut responsable du Quai d’Orsay, Paris pousse sa logique plus loin en déclarant caduc le plan Baker, pourtant adopté par le Conseil de sécurité des Nations unies comme base de règlement de ce conflit. Contrairement à la France, le royaume espagnol, ancienne puissance coloniale des territoires sahraouis avant de les céder sans assumer sa responsabilité historique à feu Hassan II, change de fusil d’épaule en reniant ses engagements antérieurs en faveur de l’application du droit à l’autodétermination conformément aux textes adoptés par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU. Favorable à cette option sous le gouvernement de droite de José Maria Aznar, l’Espagne de José Luis Rodriguez Zapatero épouse ces derniers temps les thèses colonialistes marocaines, au mépris des résolutions onusiennes sur cette question de décolonisation.À travers de telles positions, Français et Espagnols balaient, d’un revers de la main, la légalité internationale qui accorde aux peuples sous occupation le droit de décider librement de leur destin. Même la dernière résolution, adoptée par les membres de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies sans aucune voix contre, appelant à une solution du conflit du Sahara occidental dans le strict respect de l’exercice du droit à l’autodétermination, est interprétée de manière biaisée par la France et l’Espagne dans le but de donner du crédit aux propositions de Mohammed VI.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home