DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd"> Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui: L’ÉMIR AL-SABAH S’INGÈRE DANS LE CONFLIT DU SAHARA OCCIDENTAL

Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui

vendredi, décembre 15, 2006

L’ÉMIR AL-SABAH S’INGÈRE DANS LE CONFLIT DU SAHARA OCCIDENTAL


L’émir du Koweït, Sabah Al-Ahmed Al Sabah, affirmait, à partir de Rabat, que son pays soutient le projet d’«autonomie du Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine».
C’est au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une autre résolution-la 61e du nom - en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui, que l’émir du Koweït, Sabah Al-Ahmed Al Sabah, affirmait, à partir de Rabat, que son pays soutient le projet d’«autonomie du Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine».Les termes de cette déclaration rendue publique, hier à l’issue de la visite de l’émir du Koweït au Maroc, n’a pas manqué, apprend-on de sources sûres, d’attiser la tension entre Alger et Koweït. La déclaration de l’émir Al Sabah est on ne peut plus claire: «Le Koweït appuie l’intégrité territoriale du Maroc (..) et salue les efforts déployés par le Royaume frère, notamment la décision du roi Mohammed VI de mettre en place le Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas) et d’octroyer une autonomie à ces régions, dans le cadre de la souveraineté marocaine», ajoute l’hôte du palais royal. Ce qui s’apparente à de la provocation vis-à-vis de l’Algérie, c’est le fait que l’émir du Koweït a rencontré lors de sa visite, Khelli Henna Ould Errachid, président du Corcas, qui regroupe des notables sahraouis pro-marocains. Une instance, qui avait proposé récemment, la mise sur pied d’un gouvernement, d’un Parlement et d’une autorité judiciaire au Sahara occidental, dans le cadre d’un projet d’autonomie, sous la souveraineté marocaine.Qu’est-ce qui aurait donc suscité une telle déclaration qui, rappelons-le, intervient dans une conjoncture marquée par le soutien unanime de la communauté internationale au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui? D’autant plus que le Koweït était en butte à un conflit frontalier avec l’Irak; ce qui a amené l’armée irakienne à annexer ce pays.Ce que l’Algérie n’a pas manqué de dénoncer à l’époque. Même si la plupart des pays du Golfe sont alignés sur la thèse du palais royal-solidarité monarchique oblige et non par conviction, il reste que les propos de l’émir du Koweït revêtent plus un caractère revanchard qu’une autre considération liée à la résolution du conflit dans le cadre des lois internationales. Pour sa part, l’Algérie qui n’est pas directement impliquée dans le conflit maroco-sahraoui, circonscrit le débat sur le plan de la légalité internationale: un principe de base pour la diplomatie algérienne.A ce titre, la position de l’Algérie est sans équivoque: le conflit sahraoui oppose le Maroc et le Sahara occidental et que ce dossier, qui est une question de décolonisation, ne trouvera sa solution que dans la tenue d’un référendum d’autodétermination. Elle relève de l’application de la résolution 1514 et dont la solution doit intervenir à travers l’exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l’autodétermination. «L’Algérie forme le voeu que le Royaume du Maroc et le Front Polisario trouveront dans cette nouvelle résolution une incitation à coopérer de bonne foi à la mise en oeuvre scrupuleuse de la doctrine constante des Nations unies pour le règlement du conflit qui les oppose et pour l’avènement d’une nouvelle ère de paix et de stabilité dans la région», indique, par ailleurs, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué rendu public, hier.La diplomatie algérienne réagissait à l’adoption par l’ONU d’une nouvelle résolution en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans cette résolution, l’Assemblée générale a fortement réaffirmé la validité du Plan Baker. Un principe adopté à une très large majorité avec 70 voix pour et aucune contre. En somme, naviguant à contre-courant des résolutions internationales, le Koweït, au même titre d’ailleurs que certains pays du Golfe, n’arrêteront pas le cours de l’histoire, qui a toujours donné raison aux peuples opprimés. D’autant plus que le soutien de l’émir du Koweït au fameux projet autonomiste marocain, intervient au moment où pas moins d’une quarantaine d’étudiants sahraouis ont été réprimés dans le sang par les forces de répression marocaines.Il convient de rappeler, sur un autre registre, que ce n’est pas la première fois qu’un pays du Golfe apporte son soutien au royaume chérifien. Il y a près d’un mois, un autre pays du Golfe, et non des moindres, l’Arabie Saoudite, en l’occurrence, avait financé l’acquisition par le royaume chérifien de 18 avions Rafale chez le constructeur français Dassault.
Arezki LOUNI