DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd"> Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui: Conférence de presse de Aba El Hassen Salek, président de l’Association des juristes sahraouis

Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui

lundi, décembre 18, 2006

Conférence de presse de Aba El Hassen Salek, président de l’Association des juristes sahraouis



«Les autorités coloniales marocaines forcent les Sahraouis à l’exil»
Par :
Mourad Termoul Le : lundi 18 décembre 2006
L’adoption récemment par l’Assemblée générale de l’Onu, et à une très large majorité avec 70 voix pour et aucune contre, d’une nouvelle résolution réaffirmant de manière non ambiguë que la question du Sahara occidental était une question de décolonisation relevant de l’application de la résolution 1514 et dont la solution doit intervenir à travers l’exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l’autodétermination, intervient dans un climat de tension qui perdure depuis le déclenchement de l’Intifadha dans les territoires sahraouis occupés. Selon le président de l’association des juristes sahraoui, M. Aba El Hassen Salek, la résolution de la 61e session de l’Assemblée générale de l’Onu, « est un sérieux camouflet à la dernière tentative marocaine de leurrer l’opinion internationale ». Pour cet activiste sahraoui, les autorités marocaines usent de tous les moyens pour imposer un fait accompli « y compris le recours à une répression aveugle et sanglante ». Dans ce sens et lors d’une conférence de presse animée hier en collaboration avec la Cnasps, M. Salek a fait état de la répression « quasi-permanente qui prend une nouvelle forme à travers l’assassinats d’activistes sahraouis par simulation d’accidents de la circulation », en plus des jugements arbitraires à l’encontre de la population sahraouie, organisée par les autorités d’occupation marocaine. « J’ai passé cinq jours à El-Ayoun occupée et j’ai été impressionné par le dispositif sécuritaire répressif mis en place par le Maroc », a-t-il témoigné. Depuis l’invasion marocaine du Sahara occidental, en 1975, « nous avons recensé 4.500 Sahraouis enlevés puis détenus secrètement dans des cachots sordides, dont 322 pendant 16 ans », a-t-il indiqué. « Nous avons également comptabilisé durant cette période 20.000 cas d’arrestations arbitraires et 250 assassinats politiques contre des militants sahraouis »,a-t-il ajouté. Rien qu’en ce début de semaine, les forces de "répression" marocaines ont procédé à l’arrestation de neuf jeunes sahraouis, au cours de manifestations qui se sont déroulées dans la ville d’El Ayoun. Les protestataires réclamaient, lors de la manifestation, le "retrait immédiat de l’occupation marocaine du Sahara occidental", tout en arborant les "drapeaux de la RASD" et en scandant des slogans en faveur de l’indépendance du peuple sahraoui, avant d’être dispersés "sauvagement par les forces d’occupation marocaines". Selon le militant sahraouie, ces arrestations interviennent dans le cadre d’une "campagne menée par les services de renseignements marocains à la suite de l’adoption de l’Assemblée générale des Nations unies d’une résolution". «Auparavant, au moins 39 étudiants sahraouis ont été blessés dans des affrontements à l’université de Marrakech, avec des étudiants marocains enrôlés par les services spéciaux marocains, lors d’un sit-in de solidarité avec les victimes civiles sahraouies de la répression ». La semaine dernière ajoute M. Salek, plusieurs sahraouis ont été blessés et des dizaines d’autres arrêtés par les forces de police marocaines dans les principales villes occupées du Sahara Occidental, suite à des manifestations pacifiques commémorant la Journée internationale des droits de l’Homme. Pour l’interlocuteur, cela fait partie « d’une politique planifiée par les autorités d’occupation marocaine pour venir à bout de la détermination de la lutte du peuple sahraoui ». Une « machination à laquelle est venue s’ajouter l’obligation des jeunes sahraouis à choisir la voie de l’exile». En effet, selon un journal espagnol, plus de 200 Sahraouis ont demandé l’asile politique en Espagne. Une information confirmée par un haut responsable du Front Polisario qui a accusé, les autorités marocaines d’être "complices" des réseaux criminels d’émigration clandestine dans les territoires occupées du Sahara occidental, dans le but de les "vider de leur population autochtone". "Les services de sécurité au Maroc connaissent parfaitement tous les trafiquants et les chefs de réseaux d’émigration clandestine", a affirmé pour sa part M. Salek s’interrogeant sur l’existence d’un de tels réseaux alors que « dans les territoires occupés du Sahara occidental, il existe plus de 160 000 membres policiers et militaires ». Une interrogation qui a fait dire à un haut responsable sahraoui quelques jours avant que " même les soupirs sont comptés, comment voulez vous que ces réseaux puissent agir impunément s’il n’y a pas de complicité au sein des autorités marocaines?". Le président de l’association des juristes sahraouis, s’est également interrogé sur le rôle et la présence de la Minurso dans les territoires « au moment même où la population fait face à une répression sans précédent ». M. Aba El Hassen Salek a pour conclure espérer compter sur « l’impartialité » du nouveau SG des Nations unies et s’est dit « être confiant en sa capacité de faire valoir la légitimité de la lutte du peuple sahraoui et l’application des différentes résolutions ».