DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd"> Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui: Rabat multiplie les initiatives

Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui

samedi, novembre 11, 2006

Rabat multiplie les initiatives

Rabat multiplie les initiatives
Dans le but de donner du crédit à son projet d’autonomie pour le Sahara occidental

Par : Abdelkamel K.
Afin de préparer le terrain à sa proposition d’autonomie pour le Sahara occidental, le royaume chérifien est monté au créneau depuis le discours de Mohammed VI, à l’occasion du 31e anniversaire de la marche verte, qui a marqué le début de la colonisation des territoires sahraouis.Emboîtant le pas à son souverain et au ministre délégué aux affaires étrangères et à la coopération, Tayeb Fassi Fihri, qui se sont prononcés sur la question sahraouie la semaine écoulée, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement marocain, Nabil Benabdellah, a essayé vendredi de donner une nouvelle tournure à la proposition d’autonomie pour le Sahara occidental. “L’autonomie que propose le Maroc est une forme évoluée de l’autodétermination”, a-t-il affirmé dans l’espoir de convaincre du contenu de la proposition que Rabat compte soumettre au conseil de sécurité des Nations unies en janvier prochain, mais qui demeure au stade du projet aux dires mêmes de Mohammed VI dans son discours lundi dernier. Le ministre marocain estime que le fait que le roi ait procédé à des consultations avec les partis politiques et les membres du Conseil royal consultatif pour les affaires du sahara (Coras), constitue une “consultation d’un nombre très important de la population concernée, particulièrement la population sahraouie résidant dans les territoires du sud marocain”.Nabil Benabdellah apparente cette consultation restreinte avec des notables désignés et acquis aux thèses du Makhzen, à un référendum d’autodétermination. Selon lui à travers cette consultation, “nous avons répondu aux critères de l’autodétermination, qui peut prendre plusieurs formes et ne se limite pas à l’organisation d’un référendum, dont la tenue relève de l’impossible”. Reste à savoir pourquoi il n’y a que le Maroc à affirmer que le référendum d’autodétermination au Sahara occidental est impossible, alors que la mission onusienne (Minurso) présente sur les lieux pour le préparer n’a à aucun moment fait un tel constat. C’est trop gros pour être admis, parce qu’il feint d’oublier que la majeure partie de la population sahraouie, recensée officiellement par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l’Organisation des Nations unies, est réfugiée à Tindouf en Algérie.Pour le porte-parole du gouvernement, ces réfugiés ne constituent qu’une minorité. Il annoncera que le Maroc s’oppose catégoriquement à tout retour à des négociations sur le référendum d’autodétermination, auquel a appelé l’ONU dans ses récentes résolutions. Continuant sur sa lancée, Nabil Benabdellah tentera lui aussi d’impliquer l’Algérie dans le conflit en l’invitant à des discussions sur la question, dans le but a-t-il dit, d’approfondir les relations bilatérales et de bâtir le Maghreb arabe.Décidément, Rabat persiste à ignorer la position algérienne, qui n’a pas changé d’un iota depuis que le conflit est né.D’ailleurs, de Pékin, où il se trouvait en visite officielle, le président Abdelaziz Bouteflika a rappelé que seule prévaudrait l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Mais, Rabat refuse d’admettre que cette position de droit à l’autodétermination relève du droit international et constitue l’objectif de toute solution politique négociée comme elle le souhaite. Par ses initiatives répétées, le royaume alaouite cherche à forcer la main à la communauté internationale dans la perspective de spolier le peuple sahraoui de son droit.
K. ABDELKAMEL