DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd"> Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui: L’autodétermination est quelque chose que l’ONU devrait et doit respecter

Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui

dimanche, novembre 26, 2006

L’autodétermination est quelque chose que l’ONU devrait et doit respecter



Question: Monsieur le Secrétaire général, on a l’impression, pendant cette fin de mandat, que l’un des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies, en l’occurrence le principe d’autodétermination, du droit des peuples à la liberté et du devoir de la communauté internationale de leur venir en aide pour réaliser cela, se transforme, comme disait un défenseur des droits de l’homme palestinien, en devoir des victimes d’être des victimes sages, sinon ils seraient taxés de terroristes ou boycottés, y compris par quelques instances des Nations Unies. Pour le Secrétaire général des Nations Unies, pour l’ex-étudiant de HEI qui a tant disserté sur ces principes, pour le citoyen du monde, est-ce qu’un tel dérapage serait acceptable d’un point de vue légal ou moral? Merci beaucoup.
Le Secrétaire général: Je vais vous répondre en anglais parce que je ne veux pas perdre les nuances.
Permettez-moi de dire que le droit à l’autodétermination est quelque chose que l’ONU devrait et doit respecter. C’est ce droit qui a conduit à l’indépendance de Timor-Leste. C’est ce droit qui sous-tend nos pourparlers avec le POLISARIO et les Marocains. Et c’est ce même droit qui oriente notre action en Israël et en Palestine, lorsqu’on parle de la terre contre la paix et du droit des peuples de choisir leurs propres dirigeants. Un peu partout dans le monde nous avons encouragé la bonne gouvernance, et je crois que chacun peut constater qu’aujourd’hui bien plus de pays sont gouvernés de manière démocratique et que bien plus de peuples ont pu choisir leurs propres dirigeants et déterminer leur avenir. Je ne crois pas que l’ONU puisse se désintéresser de cette question. La situation en Palestine et en Israël à laquelle vous faites allusion est une situation particulièrement difficile, avec laquelle nous sommes tous aux prises aujourd’hui. De nombreuses initiatives sont actuellement débattues. Vous avez noté qu’il y a quelques temps, le Premier Ministre espagnol, le Président français et le Premier Ministre italien ont proposé d’organiser une conférence internationale. D’autres propositions sont faites pour tenter de trouver une solution. Lorsque je suis revenu de la région l’été dernier, après la guerre du Liban, j’ai moi-même indiqué que ce qui s’était passé dans ce pays était un avertissement, que la communauté internationale se devait d’agir très rapidement pour tenter de stabiliser la situation au Liban et normaliser ses relations avec Israël, et qu’il fallait également rechercher une paix globale au Liban, en Syrie et avec la Palestine. Il me semble que dans les mois ou les années à venir nous allons assister à des initiatives très fortes sur cette question, car le statu quo ne satisfait et ne devrait satisfaire personne.