DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd"> Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui: Kofi Annan dit craindre une reprise des affrontements au Sahara-Occidental --par John Thorne--

Indépendance et Paix pour Le peuple Sahraoui

mardi, octobre 17, 2006

Kofi Annan dit craindre une reprise des affrontements au Sahara-Occidental --par John Thorne--


PARIS (AP) -- A moins de deux semaines d'une nouvelle prorogation du mandat de la MINURSO, la mission de l'ONU au Sahara-Occidental, le 31 octobre, le secrétaire général sortant de l'ONU Kofi Annan met en garde dans un rapport contre une éventuelle reprise des affrontements. Dans ce rapport daté de lundi et qui doit être présenté mercredi au Conseil de sécurité, Kofi Annan qualifie la MINURSO d"'indispensable pour le maintien du cessez-le-feu". Le dossier du Sahara-Occidental est dans l'impasse depuis 30 ans. Le conflit oppose le Maroc, qui a occupé en 1975 l'ancienne colonie espagnole, et le Front Polisario, mouvement indépendantiste soutenu par l'Algérie, qui a fondé la RASD (République arabe saharaouie démocratique, reconnue par plusieurs pays africains). Quelque 160.000 réfugiés sahraouis vivent dans des camps du désert algérien, et le dossier est entretenu par l'animosité entre Alger et Rabat. Après 16 ans de combats, l'accord de cessez-le-feu signé en 1991 sous égide de l'ONU a installé la MINURSO (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara-Occidental), dont le mandat a depuis été régulièrement renouvelé. Reste que le référendum d'autodétermination qu'elle avait pour mission d'organiser n'a toujours pas vu le jour. En 2003, le Maroc a torpillé le plan de l'ancien secrétaire d'Etat américain James Baker, alors émissaire spécial de Kofi Annan pour le Sahara-Occidental. Désormais, Rabat, qui exclut toute idée d'indépendance, tente de faire avancer son projet d'autonomie au sein du royaume. A deux semaines de l'expiration du mandat de la MINURSO, alors que l'idée du référendum semble de plus en plus s'éloigner et compte tenu de l'absence de résultats, le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait décider de modifier drastiquement ce mandat. De son côté, le président français Jacques Chirac, recevant le chef de la diplomatie marocaine Mohammed Benaïssa, a rappelé lundi que Paris "appuie une solution politique mutuellement acceptable, dans le cadre des Nations unies". L'ONU tente donc désormais de pousser le Polisario et Rabat à la table de négociations. Dans son rapport, Kofi Annan note que "les discussions ne pourront décoller que si (...) l'exercice de l'autodétermination est le seul objectif des négociations". Il appelle donc les parties à renoncer pour l'une à parler d'indépendance, pour l'autre d'autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine. Et propose que l'Algérie et la Mauritanie participent aux pourparlers. Toujours selon ce rapport, les dirigeants du Polisario auraient dit à Peter Van Walsum, l'émissaire de l'ONU, qu'ils préféraient le maintien de l'impasse actuelle plutôt que des pourparlers dans ces conditions. Et ce bien que "comprenant fort bien que cela ne pourrait que mener à la reprise de la lutte armée". Certains d'entre eux auraient même ajouté, selon M. Van Walsum, que "même si la direction du Front Polisario continue à appeler à la retenue, la pression des jeunes Saharaouis frustrés qui veulent combattre pourrait devenir irrésistible". Ces derniers temps, les dirigeants du Polisario ont laissé entendre dans une série de déclarations publiques qu'ils n'excluaient pas une reprise des combats. AP